Psychologie et diabète

Psychologie et Diabète

Estime de soi entre les différents diabètes et quelques pistes de réflexion
Le diabète est devenu en quelques années une véritable épidémie touchant plus de 350 millions de personnes dans le monde.

Cette maladie, avec laquelle on apprend à vivre tout au long de sa vie, fait encore peur aujourd’hui.
Pourtant, un diabétique pris en charge correctement peut réussir à vivre sereinement avec sa maladie.

Le diabète correspond à une élévation anormale de la glycémie, définie par le taux de sucre dans le sang.

Cette augmentation de la glycémie peut provoquer à plus ou moins long terme des lésions de différents organes, comme par exemple les yeux, les reins, les nerfs et les vaisseaux.

Près de 90 % des diabétiques vivent pendant des années avec cette maladie sans le savoir car le diabète ne provoque en général pas de manifestations pendant une très longue période.

Le diagnostic du diabète s’effectue le plus souvent lorsque les premières complications surviennent.

Les chiffres « normaux » de la glycémie
·    Glycémie à jeun comprise entre à 0,70 g/l à 1,10 g/L.
·    Glycémie après un repas : entre 1 et 1,4 g/l deux heures après un repas
·    Selon l’OMS, le diabète est évoqué lorsque la glycémie à jeun est supérieure à 1,26.g/l.
·    L’hémoglobine glyquée ou HbA1C évalue la glycémie moyenne des 3 à 4 mois précédents son dosage sanguin ; Elle représente un indice rétrospectif et cumulatif de la glycémie de cette période.  L’hémoglobine glyquée se définit également comme la mémoire du contrôle glycémique alors que la glycémie apporte une information à un instant donné.
-          L’hémoglobine glyquée est un indice permettant d’évaluer l’efficacité du traitement du diabète ainsi que les risques de voir apparaître des complications.
-          Le dosage sanguin de l’hémoglobine glyquée doit être effectué 3 à 4 fois par an environ.
-          Plus le taux de sucre dans le sang est élevé au cours des 3 derniers mois et plus la valeur de l’hémoglobine glyquée sera élevée.
-          Le taux normal de l’hémoglobine glyquée se situe entre 4% et 6% de l’hémoglobine totale.
-          Pour les personnes diabétiques, le taux de l’hémoglobine glyquée doit être inférieur à 7%.  Un taux inférieur à 7% témoigne du bon équilibre du diabète. Un taux supérieur à 7% signifie que les risques de complications sont importants
r Le diabète de type I, encore appelé diabète insulinodépendant, concerne environ 10 % des diabétiques.
r Au cours du diabète de type I, des cellules du pancréas sont détruites entrainant alors une diminution voire une absence totale de sécrétion d’insuline.
r Le diabète de type I touche plutôt les enfants et adolescents ainsi que les adultes âgés de moins de 40 ans.
r Le diabète de type I est une maladie auto-immune, pathologie provoquant une hyper réactivité du système immunitaire contre certaines cellules ou tissus de l’organisme : dans le cas du diabète, les cellules du pancréas produisant l’insuline sont dans ce cas détruites par certains globules blancs, appelés lymphocytes T.
r Le diabète de type II est une maladie qui reste très longtemps silencieuse. II ne ressent aucune gêne pendant de nombreuses années
r Diabète de type 1
r Diabète de type 2
-Sujet jeune
- +tard
-Besoin d’uriner fréquemment,  
-Problème de sensibilité à l’insuline
-Soif intense
-Diminution de la quantité produite par l’insuline
-Sensation de faim intense
-La maladie évolue sournoisement
-Perte de poids
-50 % des diabétiques diagnostiqués en tant que tels présentent des complications.
 
  1. Fatigue intense
  2. somnolence,
  3. fatigue
  4. langue sèche
  5. nausée, mal de ventre
1-Sédentarité
2-augmentation du poids
3-mauvaise hygiène de vie
4-acteur héréditaire
5-alimentation déséquilibrée
Selon l’OMS, ce chiffre pourrait être doublé en 2025 et atteindre 380 millions de personnes.
1.       Elle est causée par une déficience de la production d’insuline, une insensibilité à l’action de l’insuline ou une combinaison des deux
2.     Inadaptation à l’insuline
3.     Handicap
4.     Ce n’est pas le mot qui fait mal c’est l’interprétation
Psychologie : science humaine, humeur, comportement
Le diabète est une maladie chronique, incurable, souvent silencieuse et sérieuse qui entraîne donc le deuil brusque de la santé et nécessite, de la part de l'individu, de puiser dans ses ressources d'adaptation.
En effet, la personne diabétique doit, plus souvent qu'autrement, modifier des habitudes de vie, particulièrement au niveau de la diète, de la régularité des repas, de l'exercice physique.
Mais, aussi, la maladie vient confronter l'individu à ce mythe de l'invulnérabilité que beaucoup porte en eux. On sait que la maladie existe, qu'elle risque de se présenter dans notre parcours de vie mais on croit souvent que ce sera pour les autres. C'est quand cela arrive qu'on le vit véritablement de l'intérieur.
"La vraie connaissance vient de l'expérience, le reste c'est de l'information"
On devient une personne malade, on devient une personne diabétique. Il s'agit d'un changement important dans notre identité. Donc, une maladie ne se vit pas seulement dans le corps, mais elle touche également nos émotions, nos habitudes de vie, nos perceptions de nous et de l'autre. Elle sollicite nos capacités d'adaptation pour que s'enclenche le processus de deuil qui nous permettra d'apprendre à vivre avec le diabète.
La tristesse
La tristesse est présente à chaque perte vécue. Dans le cas du diabète, il y a perte d'une santé "parfaite", la tristesse est donc une émotion normale, saine et prévisible à l'annonce du diagnostic.
Cependant, si celle-ci s'installe pour plusieurs semaines, nuit au fonctionnement habituel et s'accompagne de différents symptômes tels que:
  • Détresse et désespoir
  • Perte d'intérêt pour les occupations et tâches quotidiennes
  • Baisse d'énergie
  • Difficultés de concentration
  • Modifications du sommeil et de l'appétit
  • Idées suicidaires
Accompagnant la tristesse ou lui succédant, l'émotion de colère apparaîtra très souvent. Encore là, il s'agit d'une émotion normale et saine. La colère devant ce qu'on aurait voulu autrement est bien compréhensible et constitue une autre étape du processus de deuil.
Cependant cette émotion peut s'installer, s'incruster, s'amplifier et amener des attitudes d'opposition, de refus, de négation. La maladie est alors niée, on fait "comme si" ça n'était pas là, on adhère plus au traitement, on vit contre le diabète. Il s'agit d'une attitude dangereuse si elle s'installe longtemps. Elle peut entraîner des conséquences sérieuses si le diabète est mal contrôlé.
Il faut accueillir la colère pour qu'elle s'atténue mais il faut demeurer attentif à ce qu'elle ne se transforme pas en révolte.

L’humeur : Cela définit en médecine ainsi qu’en psychologie la disposition d’esprit et l’état émotionnel. Elle caractérise un ressenti dominant (subjectivité interne), se traduit par une expression affective et comportementale dominante : l’humeur est plutôt gaie, plutôt triste, plutôt colérique, plutôt mélancolique… Elle peut être stable ou oscillante.

 
Modifications des habitudes de vie
 Le diabète est une maladie qui nécessite des modifications de plusieurs habitudes de vie, notamment au niveau de la diète, de la régularité des repas, de l'activité physique. Pour la plupart d'entre nous il s'avère ardu d'effectuer ces changements et surtout de les maintenir. Il ne s'agit pas seulement d'un manque de volonté, d'un manque de motivation ou d'une réaction négative devant la maladie. Nos habitudes de vie sont souvent très résistantes au changement.
De plus la nourriture et les repas jouent un rôle social, familial et émotif important dans notre société. Les manquements à la diète surviennent lors de repas comme activité sociale, lors de bouleversements émotifs ou tout simplement pour calmer l'ennui ou pour se "récompenser" après une dure semaine! Ces manquements à la diète peuvent vous entraîner dans un cercle vicieux: on mange pour se calmer ou se faire plaisir, on se sent coupable, on mange de nouveau pour se punir ou se consoler, etc.
Il est important d'identifier les moments où vous êtes plus à risque de ne pas respecter votre diète et les raisons qui amènent cette modification de vos habitudes alimentaires. Il devient plus facile ensuite de corriger la situation. Chacun développera sa façon de résister à la tentation.
Vous pourriez, par exemple:
  • En parler à vos proches afin qu'ils vous soutiennent lors de repas comme activité sociale
  • Vous parler ("Si je mange ce morceau de tarte je risque une hausse de ma glycémie")
  • Retardez le moment de manger (Par exemple en prenant toujours le temps de sortir un napperon, une assiette, des ustensiles à chaque fois que vous vous préparez à manger)
  • Remplacer l'activité de grignoter par une autre (Par exemple en allant marcher)
  • Tenir un journal alimentaire
  • Se fixer des objectifs graduels et réalistes (Perdre 20lbs en un mois ou se mettre à marcher une heure par soir ne sont pas des objectifs réalistes et atteignables facilement)
  • Éviter de manger devant la télévision ou en lisant


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